Pourquoi on ne taille pas les haies ni au printemps ni en été ?

Les associations environnementales nous recommandent fortement de ne pas tailler les haies ni d’élaguer les arbres entre le 1er avril et le 31 juillet. C’est la pleine saison de nidification chez les oiseaux et beaucoup d’entre eux construisent leur nid dans les haies et les arbustes.

On ne taille plus au printemps pour les oiseaux

Alors que l’on aperçoit de nombreux particuliers et entreprises réaliser ces travaux au début du printemps, ces coupes représentent une réelle menace pour beaucoup d’oiseaux. En effet, il s’agit de la période de reproduction et donc de couvée des oisillons. Si certains d’entre eux adoptent un nichoir, beaucoup d’espèces fabriquent leur nid dans les haies et les arbustes. L’élagage expose donc les œufs et les poussins à la chaleur, aux intempéries mais aussi aux prédateurs…

C’est pourquoi la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) préconise d’éviter de couper les haies et d’élaguer les arbustes à cette saison.

Les avantages d'une taille en hiver

La taille de l’hiver est la plus favorable et représente plusieurs avantages :

• Les arbres sont en repos végétatif :
  - ses réserves naturelles sont donc maintenues
  
  
• Les espèces caduques ont perdu leurs feuilles :
  - les opérations d'élagage à effectuer sont facilitées
  - la quantité de végétaux à évacuer est réduite
  
  
• L'écorce est moins encline aux déchirures que lors d'une taille en vert

A quelle période élaguer ?

Nous avons réalisé un tableau avec chaque espèce d'arbre et la période d'élagage préconisée pour vous guider. En effet, la taille des arbres fruitiers ne se fait pas en même temps que celle des arbres forestiers, feuillus ou résineux. Cependant, ces indications doivent être adaptées à la situation géographique : selon les hivers et les étés plus ou moins modérés.

Notre sélection de taille-haies

Taille-haies thermique HS45	Taille-haies thermique HS56CE/600	Taille-haies thermique HS82R600	Perche taille-haies thermique HL92CE

A-t-on le droit de tailler les haies au printemps ?

La seule conditionnalité mise en place par la PAC (Politique Agricole Commune) depuis 2005 ne concerne que les exploitants agricoles. Elle stipule que les agriculteurs ont interdiction de travaux (type élagage des haies) pendant la période de nidification des oiseaux, soit du 1er avril au 31 juillet inclus. Si ces derniers respectent ces règles de base qui visent à garantir une agriculture plus durable, ils bénéficient de certaines aides communautaires.

“Les particularités topographiques, éléments pérennes du paysage (haies, bosquets, mares), sont des milieux seminaturels, essentiels à la mise en œuvre d’une politique de développement durable, et forment des habitats, des zones de transition et des milieux de déplacement favorables à la diversité des espèces végétales et animale.”

Il n’existe aucune interdiction formelle touchant les particuliers. Pourtant, nos jardins peuvent aussi servir d'habitat pour les animaux.

Comment développer la biodiversité dans votre jardin

Un jardin riche, équilibré et en bonne santé, c’est la biodiversité ! Cette multitude de plantes et d’animaux, aussi petits soient-ils, est la clé d’un beau jardin écologique. La pollinisation des fleurs, l’entretien des sols, la prévention des indésirables… Un équilibre qui permettra d’éviter de recourir aux pesticides. Cela ne signifie évidemment pas de laisser son jardin à l’abandon. Il est possible d’accueillir la biodiversité en faisant de la place à la nature. Il suffit d’éviter certains travaux à certains moments et à certains endroits.

Créer un coin sauvage

De nombreuses espèces vivantes sont aujourd’hui menacées car leurs habitats naturels sont engloutis par le paysage urbain. Au fur et à mesure des années, nous ne cessons de réduire l’espace vital de ces populations qui ne savent plus où trouver refuge. Les animaux, qui voient leur habitat naturel disparaître, sont contraints de le quitter et c’est toute la biodiversité qui en est déformée.

Pour favoriser la biodiversité dans votre jardin, vous pouvez laisser une zone pousser spontanément au gré de ses envies. Ce petit endroit abritera une explosion de vie bénéfique à tout le jardin. Pas besoin de beaucoup, quelques mètres carrés d'herbes folles suffisent ! Vous pouvez également laisser une bande de verdure le long de vos haies pour accueillir des petits animaux tels que les coccinelles. Ou bien entreposer un petit tas de bois dans un coin du jardin. Les hérissons et insectes en tout genre adorent y trouver refuge.

Choisissez des plantes de variétés locales

Le développement de la faune et de la flore est largement favorisé par les plantes. En effet, il est essentiel d’accueillir la venue d’insectes auxiliaires (coccinelles, abeilles, punaises…) pour une meilleure pollinisation des fleurs, des arbres fruitiers et des légumes. Ces petites bêtes sont attirées par des plantes locales, et non par des plantes exotiques qui nous donnent un sentiment de vacances… Les plantes rustiques donnent des fleurs riches en pollen et en nectar qui favorisent l’arrivée de ces petits insectes.

Fabriquer un compost

En triant et compostant nos biodéchets de cuisine (épluchures de légumes et restes alimentaires) et de jardin (tailles de haies, tonte de gazon, feuilles mortes…), nous pouvons réduire le volume de nos poubelles de 80 %. Cela représente en moyenne 100 kg de déchets compostables par an et par habitant.

Le compost contribue à l’amélioration de la santé des sols. Amendement organique de qualité, vous pouvez l’utiliser comme engrais. Dans les sols, il libère des éléments nutritifs qui permettent la croissance des plantes et la régénération des micro-organismes.

Apprendre à tolérer les indésirables

Même si on ne les apprécie pas beaucoup, on apprend à les tolérer. Ces quelques petites bêtes et mauvaises herbes sont indispensables au bon fonctionnement de l’écosystème qui se trouve dans votre jardin. En effet, ils entrent dans la chaîne alimentaire des espèces nécessaires à la bonne santé de vos parterres de pelouse et de fleurs.

A notre échelle, nous pouvons tous contribuer individuellement au développement de la faune et de la flore qui sont essentielles pour notre environnement. La protection de la nature s’opère aussi devant chez soi. Ces petites actions sont bénéfiques localement et participent à la biodiversité et au bien-être de notre écosystème.